Le lendemain, il fait beau, grand soleil qui chauffe fort, je suis reposé, tout va bien. Je fume ma clope, celle du café qui est si bonne, dans le cockpit, à regarder un voisin, un anglais, type poids lourd, dont on devine la respiration lourde à chacun des pas, chacune des manœuvres qu’il fait. Je me demande comment fait cet homme, à la démarche et aux gestes si lents, lorsque dans l’urgence il faut aller vite, et bien.
Je range le bateau, et sors le taud, puis la bicyclette, que j’installe sur le quai. Je la déplie, puis la béquille, un pas en arrière pour la poser au plus près, de sorte qu’elle ne gêne pas … et le sol se dérobe. Le ponton a une structure ajourée sur les côtés. J’avais vu la structure, mon esprit n’a pas du faire attention au trou, avec le pas en arrière je suis tombé dedans, et c’est le torse qui m’a bloqué. Au final, un mal de chien aux côtes, mais heureusement ni fracture ou fêlures ; et quand même quelques jours d’activité zéro pour laisser passer ça.
Mardi soir, ambiance restaurant, une initiative montée par un anglais qui habite sur son bateau dans ce port depuis 5 ans, qui tous les mardi organise un resto des plaisanciers. Une majorité d’anglophones, un couple de suisses, des français et des belges. Excellente ambiance, bonne bouffe à des prix défiant toute concurrence, et une ambiance assurée, côté francophone, par les belges, qui peuvent se vanter d’être sans doute le seul équipage d’un voilier ayant jamais coulé un bateau de pêche
[1]
Vos commentaires
haha, pour une fois que c’est dans ce sens là ! c’est marrant mais dans mon souvenir, c’est nous qui avions peur de couler pour défaut de veille de la part de nos amis les pêcheurs...
C’est visiblement ce que lui répondent tous les voileux, quand il raconte son histoire, et passé l’effet de surprise :)