L’air est frisquet, mais le ciel grand bleu. Cela ne durera pas. La lumière est magique, sur les façades colorées du petit port. Départ à 7h00 pile comme prévu, comme la noria de Macif Voile. Que des barbus ventrus, quelle ambiance.
Je continue encore à m’émerveiller de ce bateau, à peine 8 nœuds de vent, il est déjà presque à 4 nœuds, malgré ma paresse à constamment suivre les évolutions du vent, qui oscille perpétuellement de 10 à 15°.
Encore au loin un navire militaire. Cette fois ce n’est pas l’aviso, il est plus gros, et plus loin aussi. Il ne protège visiblement pas le nord de Belle Ile, tant mieux, le passage est libre. Mais c’est un peu désagréable de les voir sans cesse tourner autour.
Dire Straits est à fond sur le pont, Private Investigations. Souvenirs de ma première croisière, au large du phare de Chassiron. Toujours aussi magique.
Le vent tombe. Pétole, pendant 3/4 d’heures. Puis timidement se rétabli, 3, 4 6 nœuds finalement. Je n’arriverai pas si tard.
Un coup de tonnerre, dans le ciel encore limpide. C’est une explosion, qu’on dirait toute proche mais portée par la mer, elle se situe à plusieurs miles, une quinzaine : ce sont les exercices de tir que l’aviso protège. Un coup, gros, fort. Puis une série, plus rapide, plus douce aussi. Et l’aviso disparaît, dans le sud.
Le vent joue décidément à cache-cache. L’approche de Groix n’arrange pas les choses, la terre tout d’un coup ne dévie plus le vent, et le voilà qui se lève enfin, modestement cela dit. Le nombre de méduses est impressionnant. Un banc d’une bonne trentaine, elles sont majestueuse, leur gélatine blanchâtre, gonflée, tranche avec l’impression de jaune cacadoi que donnent leurs filets.
Le long de ce vraquier, le Projects, toujours à l’ancre comme une bouée au large de Groix (d’ailleurs, certains s’y sont laissé prendre), je me prends à faire la course avec ce Dufour, dont j’imagine, vu la manière dont il a réglé ses voiles, qu’il est partiellement au moteur. De toute façon, ce n’est pas vraiment une course : j’ai réglé les voiles au cordeau, et je laisse le pilote faire son boulot. bel ami est à l’aise, 35° du vent à neuf nœuds, il file bien ses 3 nœuds 8, et, lentement mais surement, grapille de l’espace au Dufour. Je surveille le chenal, et particulièrement les bacs Lorient - Groix, de la table à carte. Tout roule. C’est beau.
Vos commentaires
si le bateau était amarré au maître beau et à l’arrière, comment a-t-il pu se mettre à 90° du ponton ??
l’amarre centrale a du lacher, et donc être mal amarrée... non ?
quant au manque d’aide de la part des gens du ponton, ce phénomène est devenu international, donc les cons de Concarneau ne sont pas les seuls.....
Je pense qu’il s’agit plutôt d’une réaction à ce billet-ci ;-)
A Concarneau, comme souvent, les catways ne comportent pas de taquets, on doit donc amarrer l’arrière au bout du catway, en forme de demi-cercle, et dans mon cas, j’y avais également fixé, faute d’autre solution et dans la précipitation - toujours mauvaise conseillère, l’amarre centrale. C’était là mon erreur.