Hostellerie Bel Ami

Cure Bien-être 10 jours ou plus
par Marge, moussaillonne [1] et critique gastronomique

Votre hébergement
Dès l’arrivėe à La Rochelle, le capitaine/chauffeur/livreur vous accueille à la descente du train. Certes, il a visiblement oublié de réserver le grand soleil que vous aviez exigé pour vos vacances, mais, au moins, il ne pleut pas...

L’installation à bord révèle un hébergement de qualité. Disons-le, Bel Ami en jette. Vous vous trouvez à embarquer sur l’un des plus beaux bateaux du ponton. Il est certes un peu ventru (vous suivez, hein, je parle toujours du bateau...), mais la ligne reste élancée et l’habillage en rouge (oups, pardon... en prune) donne un joli côté classou !
La cabine du capitaine [2] est spacieuse et claire et le lit y offre le luxe de vrais draps. L’ensemble de la partie habitable assure le même niveau de qualité, avec eau chaude dans la douche et chauffage dans le carré.
La zone la plus bluffante reste la table à cartes. Imaginez un équipement au croisement entre le tableau de bord de Star Trek et votre cinéma multiplex. J’ai cru comprendre que ça avait une utilité pour naviguer... Je peux surtout vous confirmer que c’est très pratique pour regarder des vidéos, confortablement installé sur la couchette du carré. Avant d’embarquer, pensez à vérifier que vous êtes compatibles Mac, sinon vous risquez l’overdose.

1er jour de cure
Le 1er jour permet de s’assurer que vous êtes motivé : à la fin de cette journée, vous donnerez n’importe quoi pour partir le plus vite possible ! Vous êtes donc réquisitionné pour le raid au supermarché. En bons marins, vous serez invités à y faire l’avitaillement du bateau. En clair, vous vous retrouverez à faire les courses comme à la maison, au milieu des chauffards en caddie© et des minuscules hurlants.

2ème jour
Cette fois, on arrête de rigoler et... on dort ! Je ne saurais vous dire s’il s’agit de la formule standard, mais j’ai passé plus de 10 heures de navigation à dormir, à peine entrecoupées de 3 petits tours sur le pont pour quelques régurgitations discrètes et élégantes. C’est dans ces circonstances que vous
vous réjouissez d’avoir choisi un bateau conduit par un solitaire : il s’occupe de tout sans faire de bruit et vous laisse comater. Tout juste s’autorise-t-il à vous demander de vous traîner sur la couchette en face lors des virements de bord.

3ème jour
Vous avez payé, vous êtes là pour en... profiter !
Le départ des Sables d’Olonnes se fait en douceur, à un horaire de citadin en vacances (midi). Bon vent, mais pas trop, un beau soleil et 3 pauvres nuages qui s’égaient. La Méditerranéenne que je suis apprécierait quelques degrés des plus, mais c’est vraiment pour chipoter. Pour agrémenter la journée, vous pouvez organiser vos propres animations, comme jouer à l’homme au pare-batte à la mer pour voir si ça amuse le ’pitaine [3]. Des oeuvres culinaires capitainesques sont également proposées à la mi-journée. Après plusieurs repas de dégustations de mon cuistot adoré et le resto des Sables, ce taboulé créé en pleine mer avait un joli goût de frais. Ce soir est prévue une nouvelle création spectaculaire, avec des croque-monsieurs. Décidément, ce séjour est à réserver aux vrais aventuriers !

Note personnelle pour la Rouquette : j’applique les consignes et j’essaie de jouer les mères juives surprotectrices. Mais ça n’est plus très utile, vu que P’tit Henri s’est mué en Captain Igloo. De fait, je crois que s’il croise à nouveau Gros con ou un de ses congénères, il l’avale tout cru.